Le "Caledonian canal" |
07.08.2003 |
A Inverness, on est resté un peu bloqué. Impossible de gagner la somme astronomique demandée pour le passage du canal. Cherchant à renouveler les endroits où jouer, nous sommes partis pour Culloden, lieu de la dernière grande "boucherie" entre Ecossais et Anglais. Lieu inintéressant au possible, une plaine avec le champ de la bataille.
Alors que j'écrivais un peu et que Julien faisait la sieste, le téléphone (en bois, modèle viking de 856) sonne. Notre ami Tree Paul passe à cinq cents mètres de là, pense à nous, nous appelle et vient nous chercher pour nous emmener en voiture. Découverte de quelques sanctuaires pictes, ainsi que de spendides recoins de nature, petite rivière, falaise creusée par l'eau, une pure merveille.
Retour à Inverness, chez sa fille, où nous pique-niquons dans le jardin. De là, redépart pour d'autres coins sympas, des pierres dressées, de vieux arbres, une communauté bouddhiste, pour arriver dans une ferme où la fête bat son plein depuis deux jours. le maître des lieux fête son anniversaire, avec plein de musiciens, violonistes, guitaristes, bodhran, chants en gaélique...
Notre arrivée a donné un deuxième souffle à la fête qui s'est continuée jusque tard dans la nuit. Le lendemain, nous obtenions un passage gratuit en allant nous renseigner au bureau du canal. Notre part du contrat est de faire un peu de musique, lors du circuit de musique traditionnelle organisée pour les touristes, ce que nous avons fait à deux reprises, une fois dans le port où se trouvait Fenrir, une autre dans une auberge, alternant avec d'autres musiciens.
Si Nessie ne s'est pas montré, il aimait tellement notre compagnie qu'il a fait se lever un fort vent qui nous a empêché de continuer notre chemin, ce qui nous a permis de retrouver Jenny, une céramiste, Marisa et Annette et leurs enfants, allant les trouver la haut sur la colline, où se trouve leur maison et leur atelier. Deux jours encore à essayer de passer, alors que Nessie n'etait pas d'accord. Sans voile, sans rame, nous faisions 3.9 noeuds dans le mauvais sens.
Finalement, nous avons quand même franchi le "Loch Ness", ramant cinq ou six heures contre le vent pour arriver à Fort Augustus et voir le vent tomber pour la nuit, le Loch devenant un miroir.
Deux jours supplémentaires pour sortir et nous voila sortis du canal; enfin presque... Fenrir reste à Fort William, avant les écluses, et nous sommes partis en stop pour Skye, où nous sommes maintenant. Faut que je cède ma place.
Au revoir
François et Julien.
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